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La galerie d'art

 

La Maison de la Mongolie a présenté lors de la foire exposition de Clermont-Cournon des travaux d'artistes mongols et Français s'inspirant de la culture mongole. L'acquisition des peintures d'artistes mongols exposées se fit en collaboration avec l'association des peintres mongols d'Oulan-Bator. Nous vous proposons une rétrospective de cet évennement.

En réunissant ces oeuvres d'art nous souhaitons présenter au public la Mongolie en tant que source d'inspiration et de création. Autour de la culture mongole nomade, artistes peintre, photographe, nous livrent des oeuvres de grande qualité. Vous découvrirez ainsi la Mongolie par le regard d'artistes choisis. Loin des images préconçus, nous vous invitons à entrer dans l'intimité mongole.

La galerie d'art présentée rend compte de l’actualité artistique franco-mongole, ses inventions et ses créations comme une invitation à la réflexion. Expressions, formes et usages sont à lire, à décripter.

Du mode de vie traditionnel à la vie moderne, la Mongolie, entre rêve et réalité

 

Si vous aimez ces travaux, souhaitez exposer ces oeuvres, monter un projet avec notre équipe, acheter des toiles ou recueillir des informations complémentaires sur les artistes et l'art mongol.

Contactez- nous Maison de la Mongolie

 

Artistes mongols
Artistes francais
La peinture mongole, entre tradition et modernité
Le regard de deux photographes français sur la campagne mongole

 

Chimeddorj Shagdarjav, peintre
Voir biographie

 

Mes oeuvres sont un voyage à travers mon pays de steppes,
mon âme ; un souvenir à nos ancêtres légendaires déchus ou victorieux.
Elles sont les signes de la séparation et de l'union de notre peuple et des autres nations.

Que ce voyage soit pour vous une rencontre avec un univers extraordinaire.

Chimeddorj , septembre 2003


 

De la peinture mongole
Par ses peintures, Chimeddorj nous invite à nous glisser tels la lumière dans l’intimité d’une yourte, à travers tradition et modernité, à nous enivrer de larges espaces remplis de steppe et de ciel bleu.
Des origines de la peinture mongole
Culture mongole et nomadisme sont indissociables.
Depuis plus de 2000 ans, la vie quotidienne des nomades, rythmée par le cycle des saisons, s’organise autour de l’élevage.
Pasteurs, les Mongols habitent des tentes rondes recouvertes de feutre appelées yourtes. A l’intérieur, pas de séparation, l’espace circulaire se construit selon les quatre points cardinaux. Au centre est le foyer, au sud la porte, au nord l’autel, à l’est le coin des femmes où sont conservés les aliments à base de viande et de laitages, à l’ouest celui des hommes où s’entreposent les objets d’élevage.
Installée au coeur d’immenses steppes, aux horizons lointains, aux cieux panoramiques, la yourte par son intimité contraste avec l’infini des steppes. Là paissent yacks, chevaux et moutons; passent les cavaliers. De ce mode de vie, des légendes passées, de la relation homme cheval, provient la peinture mongole.

 

De la technique picturale

Chimeddorj alterne aquarelles, esquisses à l’encre sur papier de riz et huiles sur canevas de grand format.
Les esquisses sur papier de riz sont pour lui des terrains d’études et de jeux. Il noircit avec fougue des centaines de ces feuilles fines de couleur crème. ll y croque chevaux et portraits, en traits droits aux constructions sculpturales, en lignes courbes et rapides. Inscriptions, signatures, tampons, motifs et découpes préfigurent ses grands tableaux. Des taches de couleurs rythment ses ingénieuses compositions. Vifs sont les raccourcis, libre est le trait du peintre.

 

Sur la toile, son style lie maîtrise des techniques occidentales de peinture à l’huile et vision du nomade à l’espace.
Ses canevas sont de larges steppes, au tendre vert, aux cieux bronzés. Les couleurs symboliques de la terre chaude aux éclats jaunes, rouges contrastent avec les acides bleus et verts des froides journées d’hivers. L’espace est structuré par de grands aplats colorés. Clin d’œil aux représentations traditionnelles qui utilisent une perspective ‘’tournante’’, le peintre confronte le spectateur à la vision qu’a l’homme dans l’infini de la steppe. Les fonds sont terre autant que ciel. La multiplicité des points de vue atteint son paroxysme lorsque les personnages peints en pied se juxtaposent aux figures miniatures, aux architectures schématiques. Les figures flottent, l’homme perd tout repère.

 

De la poésie


Chimeddorj est un œil. De sa plume légère, il peint les chevaux en mouvement et dépeint leurs attitudes, montrant une connaissance aiguë de la race chevaline. Son trait se métamorphose en celui d’un enfant pour représenter la vie mongole passée et actuelle, les femmes aux coiffes traditionnelles, l’intérieur d’un appartement de ville. La continuité de ses styles s’exprime dans la sensibilité et la sérénité que dégagent son oeuvre, dans le regard intime que s’adressent ses personnages.
Si sa peinture se comparait à d'autres, ce serait peut-être à Manet par ses aplats, à Picasso par sa dextérité ou à Miro par son geste enfantin. Chose sure, c’est auprès des grands maîtres qu’on le rangerait.
Mais Chimeddorj a acquis un style propre aux thématiques issues de la culture mongole.
On dit de lui qu’il est ambassadeur de sa terre natale.
H.B

 

Des l'automne 2003, vous pourrez découvrir au Musée du cheval vivant de Versailles, une salle d'exposition permanente consacrée au peintre Chimeddorj. La date de l'inauguration de cette exposition ne nous a pas encore été communiquée. Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur cet artiste, admirer ses oeuvres, contactez nous.

Adyabazar Nyam
(Voir biographie)

 


 

Erdenebayar Monkhor


 
Munkhtsetseg Anar

 

Dashdondog Badam

 

Sophie Zenon, photographe

Haïkus mongols , 1996 – 2000

 

Haïkus mongols témoignent de mon attirance pour les immensités et de mon intérêt pour l’homme et ses relations à la nature et au sacré. Dans ces espaces vides, souvent inhospitaliers, les hommes créent un espace organisé, codifié, dans lequel la relation aux éléments est déterminante. Ici, tout est signe, tout est esprit, tout à une âme.

Présentées seules, en diptyques, triptyques, mes images s’organisent, se composent en tableaux, en histoires, comme autant de notes d’une partition virtuelle.

Sophie Zénon

Haïkus mongols rassemblent une série d’images prises au moyen d’un petit panoramique plastique, utilisé comme un carnet de notes, de croquis et de textes. Ces images ont été réalisées au cours de cinq voyages, de 1996 à 2000, en diverses régions et saisons.
Ce travail a été récompensé en 1999 par une mention spéciale au Prix Kodak de la critique, puis en 2000 par la bourse « Chroniques Nomades ». Il est régulièrement publié dans la presse nationale (Libération, Le Monde, Courrier International, Madame Figaro..) et internationale (Animan, Die Zeit, Luna Cornea…)
 
« Du format en long, du grain épais, de la faiblesse des contrastes, Sophie Zénon tire parti avec une remarquable justesse, sans rien concéder au pittoresque et au spectaculaire. Pas de rhétorique ici, une simplicité réelle et non point calculée ».
Philippe Dagen, Le Monde, 14 août 2000.
 

« La Mongolie, source de vie.

En 1996, cinq ans après le départ des Russes, Sophie Zénon est arrivée en République de Mongolie. Puis elle est revenue l’été suivant, s’installant dans la vallée de l’Orkhon, au sud-ouest de la capitale : Oulan-Bator. Là, sous la yourte de Niama et Maahuu, éleveurs nomades de moutons, de chevaux et de yacks, elle a partagé leurs rires, leurs rites et même leurs chants. Sur les photographies prises lors de ses voyages avec son appareil plastique made in China, on s’aperçoit de son attirance pour l’immensité, de ce quelque chose qui ressemblerait au début du monde, et de son désir de cerner les visages au plus près, histoire d’aimablement détourner l’idée même du panoramique ».
Brigitte Ollier, critique.
Texte d’introduction de l’exposition au Centre de la Photographie de Lectoure, juillet 2000.


Alexa Brunet, photographe

Alexa , jeune photographe s'est rendue en Mongolie durant l'été 2003 pour y réaliser un reportage photographique . De ce travail est né Eastern, un road movie témoignant de la Mongolie d'aujourd'hui. Des images décalées, étonnantes, parfois drôle.

A découvrir sur sa Galerie de photos


Arnaud Delalande, photographe

 

UN VOYAGE LOIN DE NOTRE TEMPS , LA MONGOLIE

 

 

Ce reportage ne montre ni malheur ni autre événement spectaculaire. C'est simplement un reportage sur la nature si majestueuse de ce pays, sur le gigantisme des paysages, sur un peuple nomade qui vit en harmonie avec cette terre à la fois hostile et merveilleuse, avec le vent et le soleil pour compagnons du jour, avec les étoiles et le froid pour compagnons de la nuit.

Je n'ai jamais rencontré de peuple aussi accueillant, aussi disponible, que le peuple mongol. Une certaine égalité règne entre yourte, forme d'habitat local. Tous les Mongols m'ont accueilli avec le même rituel, m'offrant du thé au lait salé (qui a la vertu de réchauffer le corps et retenir plus longtemps l'eau dans le corps). Suivait ensuite le traditionnel menu fait de mouton plus que biologique accompagné de pâtes.
Tout le monde est simple, étranger au stress des pays occidentaux dont ils ne comprennent pas la signification.
La vie à leur contact m'a fait retrouver des valeurs traditionnelles qui disparaissent sous nos climats comme la vie en famille à plusieurs générations, la non-violence, l'entraide fraternelle, la notion de communauté, la connaissance de leur terre, de leur bétail, de leur voisin. Ici aucune barrière puisque la terre ne peut être ni achetée ni vendue. Leur liberté y est totale, seule la nature les contraint.
C'est cette nature, autour de laquelle toute la vie s'organise qui a inspiré mon reportage. J'aimerai en effet faire découvrir et apprécier tous ces vastes espaces pratiquement vierges.
A cheval pendant quatre semaines, traversant la steppe, les forêts de mélèze, les prairies, aux alentours du lac Hovsgol jusqu'à la frontière sibérienne, j'ai pu admirer et photographier une grande diversité de paysages qui méritent d'être connus.
Lors de la saison d'automne la Mongolie dévoile ses charmes par des couleurs d'une pureté insolente, où ceux qui aiment le cheval et les grands espaces doivent connaître impérativement.
Le mélèze et l'arbre dominant du nord du pays s'habillent de jaune d'or dès l'automne arrivé et contraste étonnement avec un ciel bleu azur. Le pays fourmille d'opposition dans les couleurs. C’est pour cela que j’ai choisi de travailler en couleur.

Ensuite en partant d'Oulanbatar, je suis descendu dans le sud, jusqu'au désert de Gobi. Traversant en jeep la steppe, immensité de rien, avec la rencontre du peuple au milieu de nulle part, côtoyant des multiples montagnes et végétation différentes avant de découvrir le désert de gobi.On dit que la musique adouci les mœurs, tout nomade mongol sait chanter merveilleusement, mais j'ai l'impression que la nature adoucit les mœurs également.

 

 

 

Contact: Maison de la Mongolie